Demain, on décolle pour le royaume de Bagan, découvrir la cité des temples, admirer les couchers et levers de soleil mythiques de la province et créer des émeutes dans les pagodes ! Alors à demain.
J79 – 20 novembre 2018 : Thura, notre chauffeur de Tuktuk, démarre et nous partons à l’exploration des temples qui font la renommée de Bagan depuis des siècles et des siècles. Ici, partout, des stupas, des pagodes, des temples : c’est incroyable. Nous avons l’impression d’avoir été projetés dans un autre pays et dans une autre époque. L’ambiance est solennelle mais bon enfant dans chacun des lieux sacrés que nous allons visiter. A chaque fois, de gigantesques buddhas dorés nous y accueillent. Les enfants sont stupéfaits et ébahis d’apprendre que nous sommes sur un site archéologique. Pour eux, cela rime avec trésor et Indiana Jones… Leur ardeur sera vite calmée néanmoins quand ils apprendront qu’ici, tout a déjà été découvert.
A l’extérieur, les petites boutiques de laques, clochettes, marionnettes cohabitent avec les stands de noix de coco et de beignets de crevettes. Les décorations pour attirer le client sont toutes plus colorées ou illuminées les unes que les autres ! Après avoir fait les deux plus grands temples et la pagode principale, nous prenons les petites routes de terre qui mènent aux champs de temples. Il y en a vraiment, vraiment partout ! Nous laissons Thura nous mener d’un site à l’autre. Quelques-uns portent les traces du séisme qui a touché la région en 2016, d’autres ont conservé leurs splendeurs et leurs peintures rupestres représentant Buddhas et d’autres divinités. La balade est très plaisante et intéressante.
Pour les enfants, en revanche, c’est un peu rébarbatif. Nous regrettons de ne pas avoir pris de guide qui puisse mieux leur raconter l’histoire de ces bâtiments. Leur ennui sera interrompu ça et là grâce aux longs couloirs des temples permettant de courir et de se cacher derrière les buddhas mais surtout grâce aux locaux et moines. Tous, veulent une fois de plus leur photo souvenir avec les blondinets ! Charlie a d’ailleurs fini par se prêter au jeu : elle tourne la tête, prend les enfants dans ses bras et se laisse volontiers approcher. Pour Peter, c’est une autre histoire ! La moindre vue de jeunes filles très friandes de son minois le fait déguerpir ! Et puis, il est très préoccupé par les »bombe »’ et veille à ce que nous ne mettions pas un pied en dehors des sentiers. Au début du voyage, nous leur avions expliqué qu’en Birmanie ( et dans d’autres pays d’Asie) beaucoup de mines antipersonnel sont encore enfouies et actives et qu’il fallait faire attention. Allez comprendre pourquoi c’est à Bagan et seulement à Bagan que cette histoire a refait surface ? Il n’empêche que notre petit boubou prend son rôle de protecteur très à coeur et veille au moindre écart !
Nous terminerons la journée sur une des collines de Bagan face aux milliers de temples pour y admirer un coucher de soleil qui sera finalement caché par la brume environnante. Avec nous, des centaines de voyageurs curieux et des moines qui finiront par entourer les enfants pour toujours plus de photos !
J80 – 21 novembre 2018 : Il fait nuit noire lorsque nous arrivons au bord d’un petit lac. Nous sommes seuls sur la petite colline en attendant que l’aube pointe. Le lever du soleil ici est l’un des points phares d’un séjour réussi à Bagan. Combien de fois avons-nous regarder ces images de montgolfières volant au dessus des temples ? Et, cette fois, nous y sommes ! Antoine aurait aimé être dans la montgolfière lui, mais l’âge minimum est de 10 ans et pas sûr que Lolo aurait fortement apprécié avec son vertige… Sur notre petit sentier, des vendeuses sont déjà là, nous proposant longyi, cartes postales et les livres de Kessel et Orwell. Une autre est entrain d’allumer un feu en contrebas qui servira à réchauffer des épis de maïs. C’est calme, les quelques couples qui nous entourent chuchotent. Puis, c’est au tour des bus de chinois de débarquer ! Heureusement que nous sommes arrivés avant eux pour pouvoir bénéficier d’un bon point de vue. Le bruit ambiant change radicalement, l’atmosphère aussi ! Et puis, la nuit s’éteint… Petit à petit, la brume descend du ciel pour ne laisser apparaitre que les pointes des toits des temples. Le ciel se pare de rose et enfin, au loin, une, puis quatre, puis vingt montgolfières . C’est de la contemplation pure et un spectacle magnifique ! Malgré la foule, on arrive à percevoir le bruit des chalumeaux qui chauffent les ballons. Cela passe vite, très vite et bientôt le jour est là accompagné d’un soleil rose et toutes les montgolfières au dessus du lac nous survolent, c’est somptueux ! (voir plus d’images des ballons de Bagan)
La matinée sera suivie d’un moment de repos au bord de la piscine avant de retrouver Thura pour de nouvelles explorations de temples. Assez rapidement, les enfants et nous aussi nous lassons et nous décidons d’aller découvrir les ateliers de laque particulièrement renommés dans la région. L’atelier est rempli d’artistes qui taillent, rognent, lissent, peignent, gravent, dorent, teignent les petites et plus grosses pièces. Charlie est fascinée par la finesse de leur ouvrage. Elle, qui rêve de son futur atelier dans sa chambre pour le retour, prend également de bonnes idées à recréer.
Nous terminons notre après-midi au bord de la rivière Irrawaddy. Là bas, une pagode surplombe la rivière. Nous nous baladons et très vite nous faisons remarquer. Ici, peu de touristes, que des birmans. Très vite, les enfants ont droit à leurs traditionnelles photos mais là, cela prend une ampleur encore inconnue ! C’est attroupement général au centre de la pagode ! Des petites filles enlacent Charlie, on lui tend également des tous-petits…C’est touchant, enfantin et beau. Au retour, elle nous demandera d’ailleurs pourquoi tous les enfants qu’elle a vu l’appelle sister… Et, elle trouvera la réponse par elle-même !
Il est 17h00 quand nous nous rendons au Sunset Garden. Comme son nom vous le laisse l’entendre, ce restaurant possède un jardin, une terrasse directement sur l’Irrawaddy et fait face au coucher de soleil. C’est très joli, en revanche, on ne recommande pas d’y diner car il semble qu’une fois la lumière du jour tombée, le resto soit plus une cantine impersonnelle ! Sur le retour, nous découvrons notre nouvel hôtel, ou plutôt motel, comme le feront remarquer les enfants ! Lolo s’étant plantée dans la réservation et prenant le bateau demain à l’aube pour Mandalay, nous avons choisi de dormir le plus près possible de la jetée . Une fois les valises déposées dans nos 2 chambres sommaires, nous partons dîner au Saron. Ce restaurant solidaire emploie des jeunes des quartiers défavorisés de Mandalay. Ils les forment au sein de l’enseigne aux différentes métiers de la restauration pendant deux ans et s’assurent ensuite qu’ils trouvent un emploi. En plus d’être solidaire, le resto est très bon. Bien fatigués, nous n’avons qu’une hâte : rejoindre nos lits ! Un cafard nous accueille sur le seuil de la première chambre, heureusement Antoine réussira à le coincer sous la poubelle ! Dans la deuxième chambre par contre, la fenêtre qui donne sur un toit et la rue ne ferme pas, et, il y a des crottes de souris ou de rats sur le sol… Un petit cri se fait entendre derrière le lit, il ne nous en faut pas plus pour choisir de dormir à 4 dans la chambre cafard qui, au passage cocotte la naphtaline … Une bonne nuit en prévision ! Au final, tout le monde réussira à s’endormir … plus ou moins vite !
J81 – 22 novembre 2018 : 5h30, notre bateau démarre. Pour rejoindre Mandalay, nous avons opter pour le bateau et allons naviguer pendant les 12 prochaines heures sur l’Irrawaddy. Quoi de mieux qu’un lever de soleil et une croisière pour terminer notre épopée birmane ? Notre embarcation est plutôt confortable et le voyage sera agréable. Bien que nous n’ayons jamais visité l’Inde, les berges de l’irrawaddy nous y font penser. On y voit beaucoup de paysans, de vaches, de femmes lavant leurs linges ou transportant des tissus sur leurs têtes …
C’est sur ces images que se clôt notre fabuleux voyage au Myanmar. Nous en retiendrons des couleurs vives, des sourires, une gentillesse profonde et sincère, des odeurs de feuilles de bétel et de feux de feuilles de palmiers, des prières récitées, des gongs et de merveilleux paysages.
Demain, on s’envole pour le Cambodge : première escale à Phnom Penh, la capitale, avant de relier la côte, ses plages et terminer en apothéose à Angkor !
Alors, à demain !
Moune
24 novembre 2018Magique très beau récit et j imagine facilement la chasse au cafard et les crottes de souris ….
Marie
6 décembre 2018C’est bien raconté et les photos me laissent rêveuse pour toute la journée… Celle de la montgolfière et de l’Irrawady sont magnifiques.
TEAMDUCROCQ
6 décembre 2018Ravie de t’avoir fait rêver !!! bisous