Demain, on navigue vers Mawlamyine: petite escale de deux nuits et une journée pour voir le plus grand bouddha allongé du monde, découvrir l’artisanat local et pénétrer dans le monde silencieux de la méditation
J66 / 07 novembre 2018 : 14h30, nous découvrons notre petite embarcation en bord de rivière. Dedans, peu de monde, quelques jeunes français et une famille allemande venus comme nous découvrir les merveilles de la Birmanie. Nos bagages prennent une fois de plus pas mal de places à l’avant du bateau et leur équilibre précaire inquiète fortement Charlie. 15h, nous sommes toujours à quai… 15h30, une bonne vingtaine de personnes nous rejoignent histoire d’ajouter une petite dose de gêne supplémentaire à notre confort déjà précaire. Nous sommes donc bien serrés, sur de petits bancs et prenons enfin la direction de Mawlamyine par la rivière Salouen . On aurait pu faire le trajet en deux heures de bus mais il parait que la balade est magnifique ! C’est ce que nous allons vite découvrir ! Les enfants eux, qui ont le droit de jouer à leur Nintendo DS pendant les trajets, sont ravis d’avoir, grâce au bateau, obtenu une double ration d’écran !
Au fil de l’eau, nous croisons des pêcheurs, des bateaux d’un autre temps, des crevettiers. Sur les rives, des enfants se baignent, des travailleurs récoltent le riz, des femmes se lavent et le rythme lent de notre bateau nous permet de capturer tous ces instants. La lumière changeante donne à chaque mètre parcouru une couleur et une ambiance différente. Au bout de 3 heures, nous apercevons enfin les premières pagodes de Mawlamyine.(📷croisière sur le Salouen )
Nous pénétrons dans l’enceinte du port sous un coucher de soleil incroyable. Arrivés à quai, un tuktuk, compris dans le prix de la traversée ( 13 euros pour toute la famille), nous attend déjà. Nous y grimpons avec les deux jeunes couples de français avec qui nous avons pas mal échangé durant la traversée. Leur vouvoiement et leur question sur notre âge nous ont mis un petit coup de vieux ! Nous traversons la ville qui nous parait immense pour finalement rejoindre notre hôtel : le Queen javamedi, un bel hôtel dans une rue calme, voisin d’un temple.(📷croisière sur le Salouen )
J67 / 08 novembre 2018 : Aujourd’hui, nous partons en voiture, cette fois, à la découverte de Moulmein et ses alentours : un Buddha, parait-il, géant et une île aux multiples villages. Ah oui ! Quand même ! Le Buddha allongé qui se présente au loin devant nous est gigantesque … 65 mètres et visible depuis google Earth ! C’est d’ailleurs le plus grand bouddha allongé du monde. Bon, concrètement, hormis le fait de cocher la case et dire qu’on y est allé, ce n’est pas beau… Tout autour, des statues de moines, de bouddhas, de tigres dont les peintures passées nous donnent plus l’impression d’être dans un parc d’attraction à l’abandon que dans un lieu de recueillement. En face du bouddha couché, un autre début de structure de béton noircie laisse apercevoir un projet de second bouddha géant abandonné par les constructeurs faute de moyens. Nous ne nous éterniserons pas longtemps, au grand étonnement de notre guide… Nous sommes un peu gênés mais pas sensibles à l’endroit .📷 découvrir Moulmein
Nous reprenons donc la route pour notre nouvelle destination : l’ile de Bilu. Nous regrettons le choix de la voiture. On se sent à l’écart de tout, on n’arrive pas vraiment à s’imprégner de l’ambiance locale. En tuktuk, même s’il n’y a pas la clim, que les trajets sont plus longs et que les sièges sont des bancs, on croise les regards, on peut saluer les gens, sentir la viande et le riz entrain de cuire et vivre la Birmanie. Dans la voiture, cachés par les fenêtres sans teint, on regarde mais on n’échange pas, on ne sent rien, on n’entend que le bruit du moteur et du Klaxon… En chemin, notre chauffeur nous propose une escale imprévue et inconnue. A mesure que nous nous enfonçons dans la jungle, nous découvrons de petites baraques, à leurs balcons et leurs fenêtres des keshas entrain de sécher et des bikshus, les bols avec lesquels les moines reçoivent leurs nourriture et offrandes. Nous pénétrons dans le monastère, soucieux que les enfants ne courent pas partout et ne crient pas. Un escalier mène à une salle de méditation. C’est une vaste pièce au plafond de laquelle une cinquantaine de moustiquaires est accrochée. Dessous, de petit tapis, quelques bouteilles d’eau : c’est là que chaque bonze vient méditer. A l’étage, deux moines sont justement entrain de tenter d’atteindre l’éveil sous de petites moustiquaires en forme de cloches… C’est serein, calme et à la fois totalement étrange pour nous. Les moustiquaires leur donnent encore plus cette impression de détachement terrestre dont tous cherchent la voie.📷 découvrir Moulmein
Fin de la pause spirituelle et reprise du tourisme avec un stop dans un des premier village de l’ile Bilu. L’île comporte de nombreux villages et tous sont regroupés par métiers d’artisanat. Aussi, là, on s’arrête au village des ardoises. C’est ici que sont fabriquées les ardoises des écoliers birmans… On vous le raconte histoire que cela nous ait servi à quelquechose mais franchement on a l’impression d’être pris pour des touristes de base … et bien sûr, petit achat à la fin de la dite ardoise pour les enfants ! On croise les doigts pour que la suite du circuit soit plus intéressante mais sincèrement il n’en sera rien. On fera le village de visite du caoutchouc, sans ouvriers pour nous expliquer l’extraction et la fabrication de la gomme ….📷 découvrir Moulmein
Le village de la pipe en bois ! On est sur que ca vous fait rire … On en est ressorti avec des petits bracelets ! Puis, on est passé par une fabrique de paillasson en coco et on a terminé le « tourist tour » par le métier à filer les longyi ! A chaque fois, ni un sourire ni une explication, où est passée la gentillesse birmane ? Sont-ce les Mons qui sont plus discrets, ou sans doute venons nous de mettre un pied dans ce que nous ne voulons pas …? L’espèce de curiosité touristique organisée et qui doit, à force lasser les habitants !📷 découvrir Moulmein
Il n’est que 13h quand nous avons fini notre tour prévu pour la journée, et décidons qu’il est temps pour nous d’arrêter l’expérience… Nous en sortirons avec de beaux clichés mais sans histoire, sans émotion, sans partage. On rentre se poser et avancer sur le CNED des enfants que nous avions quelque peu délaissé ces deniers temps au profit de nos nombreuses visites. (📷 découvrir Moulmein)
Demain, on reprend la route pour rejoindre Dawei, au sud du pays, pour découvrir ses plages paradisiaques, désertes et encore préservées.
Alors, à demain.
Valerie PICHON
10 novembre 2018canon comme d’habitude
merci pour ces magnifiques photos, quel pro cet Antoine…
bisous à toute la famille