Demain, rendez-vous aux chutes Victoria pour un week-end riche en émotions !
J37 / 8 octobre 2018: Réveil au son des insectes et des oiseaux. Le soleil n’a pas encore pointé son nez et nous sommes déjà debout, cela tombe bien nous avons un programme chargé aujourd’hui : 4 heures de route et deux frontières à traverser : celle du Botswana et celle du Zimbabwe où se trouve Livingstone. 20 minutes plus tard, nous arrivons au premier poste frontière : nous faisons nos derniers pas en Namibie et sommes étonnement un peu émus de quitter ce pays si accueillant et si beau. Quelques minutes, papiers et tampons plus tard, nous voilà officiellement au Botswana. Notre passage sera de courte durée dans le pays puisqu’à peine une heure plus tard, nous arrivons à la frontière Zimbabwéenne. Et là, c’est une autre paire de manches … Une queue interminable nous attend sous un soleil de plomb. Les douaniers sont désagréables, nous emmènent à droite, à gauche, nous demandent de l’argent liquide pour passer plus vite mais se font rattraper par d’autres douaniers qui nous disent de ne pas suivre leurs conseils… Puis, enfin, vient notre tour « officiel ». Alors là, c’est très simple : d’abord tu payes tes 50 euros – dollars – pulas (mais pas de rand, ni de dollars namibiens) en liquide (car ils ne prennent pas la carte.. A bon entendeur !) par personne, puis on daigne te regarder et prendre tes passeports. La procédure est longue, toute à la mano, très lente. 1H15 plus tard, nous avons nos visas mais il nous reste à faire passer la voiture moyennant 100 euros une fois de plus. Après deux heures et demi de galères relatives, les barrières s’ouvrent devant nous et enfin nous entrons au Zimbabwe. Direction ! Livingstone ! La ville s’appelle ainsi en mémoire de celui qui a « officiellement découvert les chutes » : le docteur Livingstone, même si bien des personnes en connaissait l’existence, la différence c’est que lui l’a communiqué et qu’il était européen :). Parenthèse historique faite, nous voilà installés dans un très bel hôtel, le premier de ce standing pour nous depuis le début du voyage ! Honnêtement, on est pas mal ! Doigts de pieds en éventail à définir nos activités du lendemain, enfants dans la piscine, et bruit des chutes en fond sonore pour attiser notre curiosité.
22h ! Au dodo, Antoine couche les enfants dans une chambre voisine de la notre. 22h15 : Charlie tambourine à notre chambre « Venez vite ! Peter s’est fait piqué par quelquechose ! Il a très mal ! » Nous accourons à la chambre … Effectivement, Peter a une trace rouge de piqure sur l’arrière de la cuisse gauche. Nous regardons sur les murs, à droite, à gauche, en l’air, à la recherche de l’insecte responsable… Antoine fouille les draps, ne trouve pas , puis le drap tombe et le coupable apparait ! Oh merde ! C’est un scorpion ! Ok, pas de panique, Charlie tremble, pleure, Antoine tente comme il peut de calmer Peter, Lolo part à la réception chercher des secours. 20 minutes plus tard, deux ambulanciers prennent Peter en charge, lui injecte de la cortisone avec une seringue et une aiguille bonne pour une péridurale ! Nous partons à 4 à l’hôpital accompagnés par la responsable de la sécurité de l’hôtel. Honnêtement, on est tous complètement flippés ! Et si ça évolue mal, que va t’il arriver à Peter ? Chacun se pose les même questions dans sa tête mais ne les formule pas.. Seuls nos regards se croisent et en disent long sur notre état. Arrivés à l’hôpital, euh dispensaire, un médecin nous prend en charge. Il n’a pas l’air particulièrement inquiet, nous demande si Peter a déjà été piqué par une guêpe et s’il est allergique. Après une heure d’observation, le médecin nous renvoie chez nous… Nous dormirons donc à 4, car il est hors de question que nous dormions séparés. Peter s’endort vite, Charlie le suit une heure plus tard. Et nous, parents ne fermeront pas l’oeil de la nuit. Malgré un échange téléphonique rassurant avec notre médecin de famille, nous garderons un oeil attentif sur notre petit Peter jusqu’au lendemain.
J38 / 9 octobre 2018: La piqure de scorpion a quasiment disparu de la jambe de Peter. Seul signe physique : la trace de l’aspi-venin qu’Antoine a prodigué en urgence (à ne surtout pas faire au passage, nous l’apprendrons après! ) . A 9h, nous repartons tout de même chez le médecin, pour un petit contrôle. Le docteur est très sympa, et nous rassure. C’était un bébé scorpion, donc peu venimeux et Peter a reçu l’équivalent d’une piqure de guêpe. Il nous explique que faire en cas de piqure de scorpion à l’avenir et comment reconnaitre les scorpions dangereux ou non. Bilan : nous avons eu énormément de chance, et, c’est un bon rappel à l’ordre sur les gestes basiques à faire dans tout nouvel endroit quand on voyage : vérifier la literie, surélever les sacs et les laisser fermés, secouer ses chaussures avant de les enfiler, vérifier les murs, recoins et moustiquaires.
A l’hôtel, c’est la panique aussi, le manager est terriblement gêné ! Jamais en 20 ans, ils n’ont eu un tel accident et en plus, il faut que cela arrive à l’un des seul enfant de l’hôtel ! Peter aura droit à un nouveau doudou de la boutique de l’hôtel, et la famille à toutes les activités que nous souhaitons aux frais de l’hotel. Pour l’anecdote, le manager voulait nous offrir le survol en hélicoptère des chutes, mais nous avons préféré décliner … Côté adrénaline on avait déjà été servis !
10h30, la bonne humeur revient et les sourires s’affichent sur les visages à la vue des chutes ! Quel spectacle, quelle puissance, quelle force ! Nous comprenons et validons le titre de « merveille de la nature » qui a été attribué aux chutes. A flanc de falaise, nous nous baladons sur le petit chemin créé pour admirer les chutes. Face à nous, les 9 couloirs d’eau tombent à pic pour aller s’écraser 100 mètres plus bas créant une ondée qui nous trempe de la tête au pied : c’est fabuleux !En face, c’est la Zambie, car les chutes représentent une frontière naturelle. La visite se fait également dans ce pays, mais, il parait que c’est bien moins organisé et que la vue d’ensemble n’est pas possible. Au loin, au bord des chutes, quelques Zambiens s’aventurent sur les rochers pour pêcher … au risque de tomber !
La visite terminée, nous profitons du déjeuner offert par l’hôtel dans le restaurant « le rain forest » au centre du parc, pour une petite pause gustative avant de reprendre la direction du zambèze pour une croisière diner.
17h, nous voilà embarqués sur un petit bateau aménagé en resto, bercés par le courant et la lumière rose de fin de journée. C’est à ce moment là que nous voyons nos premiers hippopotames ! C’est génial ! Ils sortent leurs yeux, leurs gueules énormes et laissent apparaitre leurs narines … Les enfants sont effarés par leurs tailles ! Il y en a des dizaines et des dizaines ! C’est magique ! 20h, nous revenons à quai accompagnés des chants des serveurs, capitaines et chefs qui nous souhaitent une bonne soirée. 🎵Ecouter les voix du Zimbabwe. Les mauvais souvenirs sont derrière nous, et nous repartons apaisés pour passer une bonne nuit.
Demain, nous repartons sur nos pas en direction du Botswana. Première escale : Kasane pour explorer le parc national de Chobe.
Alors, à demain !
ducrocq micheline
14 octobre 2018encore des frissons en repensant au scorpion ! faites gaffe les loulous !
bisous