Nihn Bihn, la baie d’Halong terrestre et la magie de la pagode Bai Dinh.

Demain, nous commençons notre descente du Vietnam. Premier stop à Nihn Binh, explorer celle que l’on surnomme la baie d’Halong terrestre à vélo, se promener au coeur des rizières, caboter de campagnes en campagnes, découvrir la plus grande pagode d’Asie et se laisser porter par la douce vie vietnamienne. 

J146 / 25 janvier 2019 : Nous avons 3 heures de route pour atteindre Nihn Bihn. Notre hôtel s’est occupé de notre transfert commandé la veille au soir. Au Vietnam, tous les hôtels vous organisent ce que vous souhaitez faire et tous, peuvent réserver un bus, train, avion, tour sans prendre de commission particulièrement élevée, c’est très pratique et, disons le, carrément confortable ! Nous arrivons en début d’après midi chez Loan, une vietnamienne francophone qui loue depuis des années de petites chambres ou bungalows pour les familles très cleans à prix abordable au coeur de la campagne. Quelques minutes plus tard, nous enfourchons les vélos en libre service de l’hôtel et partons en reconnaissance. Nous longeons les rizières et les rivières, regardons les femmes se baisser pour planter le riz, tige par tige avec aisance et pourtant, nous, rien qu’à les regarder, nous avons mal au dos ! Après une bonne heure de balade, nous rentrons pour programmer nos prochaines 48 heures. La région de Nihn Binh regorge de vallées, de canaux et petites grottes auxquelles on accède par bateau. C’est ici aussi qu’est installée la plus grande pagode d’Asie.

 

 

J 147 / 26 janvier 2019 : Tam Coc est le site le plus connu de la « baie d’Halong terrestre ». Ici, il parait que des dizaines et des dizaines de bus déferlent chaque jour à son embarcadère avec un lots incroyables de touristes venus faire la balade sur l’eau. Par chance, quand nous y arrivons, il n’y a que des batelières prêtes à nous accueillir à bord de leurs petites barques. Moyennant 500.000 dôngs (oui, c’est cher Tam Coc !), nous partons pour 3 heures de navigation. Les paysages sont à couper le souffle. Les formations karstiques se reflètent dans l’eau, on passe sous de petites cavités pour pénétrer dans de grandes grottes remplies de stalactites et stalagmites. L’effet miroir joue sur nos perceptions et on en perd nos repères : incapable de savoir où débute la pierre, où débute l’eau. En chemin, ou en canal, c’est comme vous voulez, nous croisons des marchandes, des pêcheurs, des élevages d’escargot et tous ici, ont une particularité : ils rament avec les pieds ! Les enfants sont dubitatifs… Est-ce qu’ils ont appris petits ? Est ce que nous aussi on pourrait ramer avec les pieds ? Sur le retour, nous croisons effectivement beaucoup de bateaux bondés et nous disons que nous avons eu pas mal de chances de nous être retrouvés seuls au milieu de la baie !📷balade sur les canaux vietnamiens de la baie d’halons terrestre

 

 

La promenade terminée, nous ré-enfourchons nos bécanes (ça fait un peu engin ultra sophistiqué quand on dit ça pourtant la réalité était bien bien différente…) et partons de l’autre côté des rives pour cette fois découvrir la vallée du soleil. C’est encore plus beau ! Dur à imaginer hein ! Et bien si ! Cette fois, en plus des grottes et paysages, tout au long des rives, des fleurs de lotus roses écloses ou encore fermées viennent se réverbérer à la surface de l’eau et, des temples à flanc de montagne. Incroyable ! Incroyable aussi, la facilité avec laquelle une vendeuse vient littéralement agripper notre bateau pour nous vendre fruits, légumes, petites créations en bambou, incroyable aussi à quel point elle reste accostée ! Nous finirons par nous échapper à grand renfort de no thank you, I don’t need this, thank you, no, no no, no, et encore no !📷balade sur les canaux vietnamiens de la baie d’halons terrestre

 

 

Une fois sur terre, nous reprenons nos découvertes et allons faire un peu de randonnée dans le parc de Thung Nam. Le parc est vaste, la marche très sympa : au début sur un petit parcours balisé, puis très vite au coeur de la forêt. Nous passons des ponts suspendus, des ponts de bambou, des cours d’eau… C’est là que nous découvrons un énorme cochon entrain de barboter mais… Il semblerait que lui aussi nous ait vu, et, c’est marrant, il va vite tout d’un coup, et même vachement vite vers nous ! Lolo dit aux enfants de courir et prend ses jambes à son coup ! Ba quoi, ca peut être vachement dangereux un cochon non ? Cochon loin derrière nous, nous assistons aux retours des oiseaux. Grues pour la plupart, hérons pour les autres, tous viennent se réfugier dans cet espace protégé qui fait la renommée du jardin. Nous rentrons bien fatigué de cette journée, le dos quelque peu en vrac des 5 heures de barque, conscients que demain, un nouveau jour d’observation et déambulation nous attend !📷balade sur les canaux vietnamiens de la baie d’halons terrestre

 

J 148 / 27 janvier 2019 : Cette fois, c’est en voiture que nous partons à Trang An. Situé à une trentaine de km de Nihn Binh, le village est mondialement connu pour ses paysages qui ont servi de décor au film King Kong, pas le classique, la nouvelle version : skull Island que nous n’avons pas vu, mais aussi et surtout pour le projet gigantesque mené avec l’UNESCO d’y créer la plus grande pagode d’Asie il y a une dizaine d’années. Et ces deux lieux sont tout simplement magiques ! Trang An d’abord, c’est Tam Coc et la vallée du soleil (on vous en a parlé juste au dessus si vous remettez pas !) en encore mieux : formations karstiques plus grandes, végétations alentours plus sauvages, balade plus longue, grottes encore plus belles ! Tout y est encore plus authentique, plus calme, plus, plus et encore plus ! 📷balade sur les canaux vietnamiens de la baie d’halons terrestre

 

 

En parlant de superlatif, passons à la pagode de Bai Dinh. Nous en avons vu des temples, nous avons admiré des centaines de bouddhas, traversé des pièces sacrées mais ce complexe car c’est bien de cela qu’il s’agit nous a transcendé ! C’est MA-GNI-FI-QUE ! On ne savait vraiment pas à quoi nous attendre et nous étions même un peu sceptiques quant au côté potentiellement trop neuf et clinquant que ce lieu récent aurait pu avoir ! Il n’en est rien ! Construit sur une montagne, et dans un parc de 700 hectares,  on grimpe en traversant des allées de Arhat (les sages) qui semblent s’étendre à l’infini puis on arrive à un premier temple habité par un buddha doré. Nouvelles allées, nouvelles marches, murs sculptés gravés d’or, nouveau temple !📷 la pagode Bai Dinh en images

 

 

 

Cette fois, il est sur une petite place sous laquelle s’étend un jardin.  A l’intérieur, trois bouddhas colossaux recouverts d’or, entourés de pierres précieuses et de murs constellés de petits buddhas. Il doit y en avoir un millier, c’est saisissant. Nous continuons notre ascension au coeur des allées de pierres et aux murs rouges. Il nous faut maintenant gravir un escalier pour accéder à un gigantesque bouddha de marbre qui surplombe la colline. En dessous de son piédestal, un stupa de plus de 40 mètres de haut ! Nous avons le droit d’y entrer. Après un premier escalier, un ascenseur nous emmène au sommet. Nous atterrissons dans une pièce ronde, maculée d’or, puis un étage au dessus, cette fois c’est une salle totalement blanche avec un bouddha blanc qui scintille. Le plus beau spectacle, l’apothéose venant de l’extérieur avec une vue imprenable sur toute la campagne, les montagnes environnantes. Vous l’aurez compris, nous avons été conquis !📷 la pagode Bai Dinh en images

 

Nous rentrons de cette étape avec des sourires jusqu’aux yeux ! Journée riche en émotion qui se prolonge avec des retrouvailles ! Ce soir, nous avons rendez-vous avec les cyclomondistes, une famille de voyageurs comme nous que nous avions rencontré à Bangkok ! Soline et Hugo, leurs enfants, ont bien grandi ! Et c’est un réel plaisir pour nous parents de nous raconter nos périples, partager, échanger autour d’un bon diner avant de reprendre la route ou plutôt les rails !

Ce soir, on prend le train pour Phong Nha où nous arriverons demain, pour explorer sous terre, découvrir les grottes du parc national, écouter le bruit de l’eau ruisseler sur les stalactites et les stalagmites, admirer les couleurs des roches, entendre l’écho de nos voix, deviner des formes de méduses et de dragons dans les cathédrales de pierres créées par le temps.

Alors, à demain.

 

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