Demain, on relie Dawei par la route du centre-ouest au sud du pays, pour découvrir ses plages paradisiaques, désertes et encore préservées. Une perle dans un écrin de nature. Alors, à demain.
J68 / 09 novembre 2018
La route nous semble interminable ! Pour nous rendre à Dawei, nous avons pris l’option voiture + chauffeur. En Birmanie, il est encore impossible de louer une voiture et en même temps on ne se voit pas trop conduire ici… Ce doit être le seul endroit sur terre où les volants sont à droites et la conduite également à droite ! Pas évident pour doubler hein ! Pas grave, ils le font à l’aveugle … Et puis, là où l’on va, il y en avait pour 10 heures de bus, et un bus local donc le choix a été relativement facile à faire pour 30 euros et 6 heures de trajet… . Nous voilà donc avec la version birmane de Benicio Del Toro, lunettes aviator sur le nez, mains auxquelles il ne manque que les gants en cuir sur le volant fonçant à travers la jungle et sur la route défoncée. Il est 16h quand nous arrivons au Mandolis Hotel (les 6 heures de trajet s’étant transformées en 8…). L’accueil est chaleureux ! Le manager, un suisse-italien installé depuis 18 ans en Birmanie, nous prend sous son aile. Son hôtel est magnifique, la chambre au delà de nos attentes (même si on n’a qu’un lit pour 4), le service à l’européenne et ! Il y a des pizzas, des cordons bleus, des spaghettis bolos !Nous fixons avec lui le programme des prochains jours et allons nous coucher, collés, serrés, pour le plus grand bonheur des enfants dans notre jolie chambre. Demain, nous partons à la découverte des plages apparemment désertes sur lesquelles nous avons tant lu lors de la préparation du voyage. (📷découvrir les plages de Dawei)
J69 / 10 novembre 2018 : Tizit Beach
Notre petite étoile nous a suivi jusqu’en Birmanie ! Encore une fois, nous sommes bien tombés, ou, avons eu du bol, appelez ca comme vous voudrez mais figurez-vous que le manager si chaleureux dont nous vous parlions est entrain de construire des petits bungalows sur la plage de Tizit au sud de Dawei (ils ouvrent fin novembre pour ceux qui seraient tentés), et donc, que s’est-il passé selon vous ? Et bien, nous avons pu bénéficier d’une plage privée déserte car pas encore ouverte avec le service des bungalows … rien que pour nous ! Bon, par contre, on nous avait annoncé 1 heure de trajet en tuktuk … et en réalité il en faut 2 et des fesses bien musclées pour résister aux soubresauts du véhicule et encore une petite vingtaine de minutes dans un bateau de fortune pour atteindre la dite plage mais quel spectacle en arrivant !(📷découvrir les plages de Dawei)
Pour notre première plage du voyage c’est un beau cadeau ! Ça ne nous était jamais arrivé, et nous ne sommes pas sûrs de pouvoir revivre cela un jour à 4. A l’abri des montagnes, une plage de sable blanc totalement sauvage, totalement déserte, quelques pêcheurs au large, quelques maisons aux toits de chaume (les leurs) au loin, et … nous ! Le sable est blanc et farineux, l’eau transparente et à une trentaine de degrés, c’est paradisiaque ! A 14 heures, sous un petit bungalow caché dans les palmiers, on nous sert du riz, des tranches de citrons verts et du poulpe fraîchement péché ! Thierry (le papa de Lolo), grosse pensée pour toi et tes bonheurs simples ! Nous sommes au paradis, au fin fond de la Birmanie, sur une plage, à 4, les enfants et Antoine jouent dans les vagues, Lolo prend des photos et rien ne peut nous atteindre : nous sommes heureux ! La lumière déclinante nous offre un panorama incroyable et c’est sur ces images que nous repartons dans notre tuktuk en pleine nuit. (📷découvrir les plages de Dawei)
J70: 11 novembre 2018
Autour de Dawei, il y a les plages mais il y a aussi d’autres richesses. Des temples, des cascades et c’est ce que nous allons découvrir aujourd’hui. Nous voilà donc repartis en tuktuk, avec TeiTei, notre chauffeur (que les enfants appellent Michel, comme tous les chauffeurs de taxi, bus, bateau depuis le début du voyage) qui ne parle pas un mot d’anglais, pas toujours pratique pour communiquer, et qui ne pourra donc pas nous indiquer les temps de trajets entre les différents points phares … C’est peut-être mieux d’ailleurs car sincèrement, on ne pense pas qu’on aurait signé ! Au total, nous ferons 9 heures de tuktuk, avec pour seul siège un banc en bois… Nos fesses s’en souviendront ! Mais, bien évidemment, cela valait le coup ! 📷découvrir les plages de Dawei
Premier arrêt au temple situé au bord de la baie de San Maria . La vue sur la baie est somptueuse mais c’est l’expérience humaine peu commune que nous vivons à ce moment que nous en retiendrons. Ici, le temple est couplé avec un monastère, nous y rencontrons de nombreux apprentis bonzes allant de 3 à 16 ans et des birmans qui n’ont jamais vu d’étrangers, et encore moins … blonds ! On a tous droit à nos selfies (bon ça on avait déjà eu) on nous touche les cheveux, la peau, on nous pince pour regarder notre peau blanche. Nous remplaçons aux yeux de beaucoup l’attrait de la pagode et même les moines participent à ce melting pot ! Nous voilà donc stars d’un jour tirés à droite à gauche pour laisser une empreinte de notre passage ! C’est fou ! Eux, sont éberlués de nous voir, et nous, sommes ébahis devant les étales de poissons séchés, la pagode, et les bébés Mons ! C’est vraiment ça le voyage ! Nous nous rendons ensuite vers des chutes dans lesquelles nous pouvons nous baigner ! Un peu de fraîcheur après ce bain de foule et peut-être un peu de calme ? Malheureusement et malgré un paysage de jungle à couper le souffle, nous allons faire l’expérience inverse de la précédente. Ici, beaucoup de jeunes alcoolisés nous toisent, coursent les enfants dans l’eau, touchent Antoine, pour une fois encore avoir leurs photos. Lolo en maillot de bain, contrairement à toutes les birmanes qui se baignent toutes habillées, est scrutée et au final, on se sent comme des animaux dans un zoo, cela devient limite grotesque mais cela nous permet de réfléchir à la maladresse de certains touristes qui en font de même vis à vis de tellement de peuples, villageois, ethnies dans l’ensemble du monde … (📷découvrir les plages de Dawei)
Mais fermons cette parenthèse et passons à la suite : un nouveau Buddha géant, moins spectaculaire que celui de Mawlamyine. Nous terminerons notre journée sur le toit de la ville, au bord d’une pagode d’où nous admirerons le coucher de soleil au bruit de la musique folklorique qui retentit dans tout Dawei. En ce moment, c’est la fête traditionnelle de la région, et, tous les hommes viennent aux monastères et temples pour se faire raser la tête et changer leurs sarongs. Cela arrive une fois par an entre la pleine lune d’octobre et celle de novembre. Nous ne pourrons pas assister directement aux cérémonies, réservées aux fidèles … Mais nous y prendrons part d’une certaine façon puisque la musique nous sortira tous de notre sommeil très tôt demain matin !(📷découvrir les plages de Dawei)
J71 / 12 novembre 2018
4h, un air de piano faux et une voix d’homme lancinante nous réveillent tous les 4. C’est fou comme cette musique est différente des mélodies que nous pouvons connaitre. Les rythmes ne sont pas suivis et donc sans réel tempo, les voix ne chantent pas les accords, et il semble que les accords appréciés ici soient l’appui simultané de deux notes fausses ensemble … Pour les musiciens, jouez un do et un ré ensemble, un la et un sol, un fa dièse et un mi, répétez le tout à un tempo allegro et vous aurez de la musique sacrée birmane !! C’est donc tôt que nous quittons l’hôtel ce matin en direction du marché. Plus petit, moins dense, nous l’appécions beaucoup plus que celui que nous avions arpenté à Yangon. La distance entre les deux villes fait également apparaitre des différences dans l’alimentation locale. Ici, il y a plus de fruits et des mètres et des mètres de poissons séchés dont l’odeur n’est au final pas si désagréable contrairement à ce que nos cerveaux pourraient nous faire imaginer à leurs vues !(📷 notre récit en images)
Marché fini, nous nous rendons dans une fabrique artisanale de cigares. La Birmanie est comme Cuba un des fiefs des cigares et, chaque région, chaque ethnie possède sa recette, sa méthode. Nous observons la dextérité des femmes qui roulent, sèchent, aèrent le tabac mais ne gouterons pas aux cigares, les réservant pour des jours futurs où nous serons avec des amateurs. Nous passerons le reste de la journée sur la plage sous un soleil de plomb et dans une eau encore plus chaude que l’avant veille. C’est reposés et tous bronzés que nous rentrerons passé un moment convivial avec le manager échangeant tantôt sur le futur du pays et partageant nos anecdotes respectives de voyages. ((📷 notre récit en images))
Demain, nous repartons à Yangon en avion pour une nuit. Un stop dû à notre changement d’itinéraire. Nous devions originellement nous rendre à Loikaw pour rencontrer les peuples Karen mais le coût exorbitant et le temps de l’expédition nous ont refroidis aussi, nous avons décidé de partir plus vite vers le lac Inle. Nous prendrons donc le bus de nuit pour rejoindre le célèbre lac et ses pêcheurs. Alors, à Inle !
Leclercq laurie
14 novembre 2018Les petits bungalows sur la plage au milieu de nulle part m’intéresse fortement !!
Merci pour cet article lolo! Tu nous fais voyager c’est génial 😍
Defroyenne
14 novembre 2018Merci de tes commentaires! Effectivement « βασικά, η ευτυχία είναι απλή » (au fond le bonheur c’est simple)!
À bientôt ,affectueusement
Thierry