Demain, changement de cadre, à Mukwe où les maisons seront remplacées par des huttes, les villes par des tribus, et notre ferme désertique par un airbnb perché sur l’Okavango.
J34 : Nous quittons la ferme des chasseurs dans la matinée pour rejoindre Mukwe : un trou paumé, un vrai puisque beaucoup de Namibiens ne connaissent même pas ce village… Ça promet !
20km après notre départ, le décor change radicalement. Les maisons et structures bétonnées ont laissées place à des villages et des huttes en paille, les vaches ne sont plus dans leurs enclos mais le long de la route voire même au milieu. Nous y sommes ! Plongés dans l’Afrique de nos livres d’enfants ! Ici pas de blancs, pas de vastes fermes, pas de signes de richesse. Nous n’en avons pas parlé jusqu’à là mais les clivages sont importants et omniprésents en Namibie et Afrique du Sud et, nous n’avons par exemple pour le moment croisé aucun propriétaire ou manager de couleur. Ce soir, nous serons livrés à nous même, il nous faut donc faire des courses, l’occasion de nous plonger dans l’ambiance locale ! Nous tentons comme nous pouvons de nous frayer un passage au milieu de la foule, du brouhaha et du joyeux bordel organisé des ruelles de Rundu. Autant être clairs, nous dénotons avec nos cheveux blonds, nos teints pâles (pourtant hâlés, nos habits proprets et ne sommes pas toujours très à l’aise car beaucoup regardés … scrutés ! Ce mal-être ne va pas s’améliorer par la suite ! Notre gps faisant fi des situations socio-économique a décidé de nous faire prendre un raccourci et de nous faire traverser un Township aux routes sablonneuses… C’est parfait côté malaise ! Et pour nous, ce n’est vraiment pas le moment de nous ensabler ! Antoine, prudent manie la voiture avec professionnalisme et nous sortons « indemnes » de ce petit détour !
Nous arrivons en début d’après midi dans notre airbnb.. ou devrions nous dire domaine ! Deux maisonnettes, trois huttes, un ponton donnant directement sur l’Okavango, une piscine et un grand jardin, c’est tout simplement sublime !
Nous passons d’ailleurs une bonne partie de l’après midi à contempler la rivière, ses courants et ses riverains : des enfants se baignent, d’autres pèchent depuis leur pirogue. Nous dinerons au bruit de l’eau et à la lumière d’un feu dans le jardin accompagnés par une toute petite grenouille qui nous toisera toute la soirée avant de disparaitre.
J35 : Quelques petites têtes sont venues occuper le jardin aujourd’hui. Les mêmes enfants vus la veille entrain de sauter ou de se laver dans le fleuve ont été attirés par les cris de Charlie et Peter. La rencontre des deux cultures est timide. Quelques gâteaux et un ballon viendront tissés quelques liens mais la barrière de la langue aura vite raison des 6 enfants ! Chacun repartira à ses occupations, et nous finirons la journée de la même façon que la veille espérant voir les crocodiles ou hippos qui habitent les eaux sous nos pieds, en vain.
Demain, traversée de la bande de Caprivi pour rejoindre Katima Mulilo pour une escale dans la canopée africaine.
Alors à demain.
ducrocq micheline
14 octobre 2018hello mes chéris !
les photos sont sublimes ! Comme d’habitude (c’est énorme de dire cela!)… nous rêvons! On s’y voit avec vous !
On se perd un peu (surtout moi !) dans la prononciation de vos contrées lointaines !
A très vite
bisous
Maman
TEAMDUCROCQ
14 octobre 2018Coucou !
Si ça peut vous rassurer, nous non plus ne savons pas les prononcer 🙂 bisous