Demain, on file à Byron Bay, petit paradis de surfeurs sur terre, ambiance hippie et healthy, faire une rencontre incroyable et vivre la version real life des dents de la mer … Alors à demain !
J169 / 16 février 2019
A nous la Gold Coast, ce matin nous faisons route pour Byron Bay, en chemin nous faisons halte dans la ville de Surfer Paradise qui n’a de paradisiaque que le nom puisqu’ici la plage donne sur des barres d’immeubles et tout est très goudronné. Nous arrivons en début d’après-midi dans notre petit Airbnb à deux pas de la plage de Belongil , plage principale de Byron. Sacs balancés, nous enfilons maillots, shorts, étalons les tonnes de crème 50 (ça crame ici !), passons en repérage par Belongil beach avant de prendre la route pour la plage de teh pass où nous avons rendez-vous avec une famille de voyageurs.
C’est marrant, mais Lolo qui a échangé avec la maman, Julie, trouve, rien qu’en échangeant quelques sms, qu’elles se ressemblent beaucoup … On verra ! En attendant, la petite plage de Wategos est sublime. L’ambiance est cool, les surfeurs et surfeuses sont à l’eau, sur le parking, leurs vans tous plus authentiques les uns que les autres et, face à nous l’immensité de l’océan. C’est le cadre parfait pour faire une rencontre amicale magique avec Julie, David, Brune, Mina et le petit dernier Amé.
Ça vous est déjà arrivé, vous, de rencontrer de parfaits inconnus et d’avoir l’impression que vous vous connaissez depuis toujours ? Comme s’il fallait que vous vous rencontriez, comme ci c’était écrit ? Comme une évidence … Nous nous entendons parfaitement bien, si bien même, qu’à partir de cet instant, nous n’allons plus nous quitter pendant les 3 jours qui suivront ! C’est ce qui s’appelle un coup de foudre amical ! Au passage, merci les amis pour votre accueil dans votre airbnb qui a été concrètement notre deuxième maison pendant tout notre séjour, le nôtre ayant uniquement servi pour les douches et nuits ! Et MERCI pour tous ces moments de partage, ces instants magiques, ces couchers de soleil et ces discussions si riches ! Vous l’aurez compris, nous passerons le reste de la journée à discuter ensemble de voyages, de la vie, de surf que David et Brune pratiquent et auquel nous avons hâte de nous initier demain après midi en famille (nous avons réservé un cours), nous parlons aussi de requins dont Julie et moi avons clairement la frousse. Ensemble, nous regardons l’application dorsal, une app qui permet de localiser les requins taggués et de signaler ceux aperçus sur les côtes par les passants et/ou les surfeurs. Et, c’est sûr que sur la Gold Coast, il y en a pas mal qui trainent… Et ce ne sont pas les plus petits mais bien 3 espèces les plus menaçantes pour l’homme vivent au large : requin bouledogue, requin tigre et bien sûr le grand blanc : vous vous souvenez d’Elisa ?(Lire notre aricle sur Sydney) . David relativise …Lui qui surfe tous les jours nous rassure comme il le peut même s’il avoue ne pas être très à l’aise dès que les vagues sont au large. Pendant ce temps, les enfants eux, s’entendent à merveille. Charlie et Mina qui ont toutes les deux le même âge ne se lâchent plus, Brune brille devant tous par ses talents d’artiste, quand à Amé et Peter, chacun trouve son bonheur : Peter peut jouer aux grands, lui qui est souvent le petit, et Amé a un garçon avec qui jouer ! Nous nous quittons pour mieux nous retrouver le lendemain matin pour le petit déjeuner !
J170 / 17 février 2019 :
6h30, les couleurs orangés d’un soleil se levant, les vagues fraîches de la plage de Belongil est le cadre magique pour le running matinal de Lolo. C’est ce cadre que les mordus de surf sont aussi venus chercher ce matin. Sauf que le conte de fée va virer au cauchemar en l’espace de quelques secondes. Un homme sort à toute vitesse de l’eau, court le long de la baie faisant de grands signes aux autres surfeurs à l’eau en criant « Shark »(requin en français). Il court dans tous les sens, les surfeurs rentrent tous à terre et court tous vers la direction opposée. Dingue ! Ils ont échappé à une attaque peut-être, en tout cas, le requin devait vraiment être proche pour que le surfeur le voie. La session d’aujourd’hui ne se terminera pas cette fois par une baignade ! Et puis l’atmosphère devient plus lourde, c’est de plus en plus silencieux, et plombant ! Et pour cause ! De l’autre côté de la plage, là d’où venait le surfeur et là où tous ont couru, un homme git, il s’est fait attaqué à la jambe par un grand blanc, et tous, sont en train de lui prodiguer les premiers soins en attendant les secours. Sur la plage, de nombreux badauds ont accouru, tous scrutent le large comme s’ils recherchaient le squale. L’eau est totalement vide et pourtant la mer, imperturbable continue son va-et-vient. Lolo a des frissons le long de la colonne vertébrale et le sang glacé.
Drôle d’impression que de vivre une attaque en vrai ! Pourtant, ici, on vous dira que cela fait partie de la vie des surfeurs, qu’il y a des règles et que celui qui ne les respectent pas se risque à la rencontre qu’il redoute. La règle elle est simple : pas de surf pendant les heures de chasse : du coucher du soleil au lever du soleil, ces dernières étant redoutables si un requin n’a pas trouvé son compte pendant les précédentes. Enfin, un autre élément que nous apprenons, c’est qu’en général, ce ne sont ni les bébés, ni les adultes qui attaquent, mais les requins « juvéniles » comprenez les adolescents qui ne savent pas encore bien différencier un homme d’une otarie. Pour l’homme attaqué ce jour-là, il aura eu beaucoup de chances. D’une part, ne se rendant pas bien compte de ce qu’il se passait et pensant à un coup de board d’un autre surfeur, il a eu le réflexe de ramer directement vers le bord, deuxième point, une fois qu’il a compris, il a réussi à rentrer sur la plage, troisième point il n’était pas seul et a pu prévenir son ami qui est celui que Lolo a vu courant partout pour aller chercher les secours, enfin et surtout, aucune artère n’a été touchée par la mâchoire de 22 cm de large !
Par précaution, la plage sera fermée aujourd’hui, même si on ne comprend pas très bien ce que cela impact étant donné que l’océan et le large ne le sont pas eux, et en conséquence notre cours de surf annulé. À dire vrai, cela nous arrange un peu… Même si, cela, nous ne empêchera pas de nous baigner toute la journée dans une baie avoisinante et de remarquer qu’un autre requin (cette fois un tigre) est apparemment venu nous y rendre visite !
Vers 10 heures, nous retrouvons nos compagnons de voyage et de plage pour un petit déjeuner dantesque et absolument délicieux au resto de The pass qui donne directement sur la plage du même nom où nous passerons la journée, pendant laquelle les enfants joueront, les mamans parleront, les papas surferont et ensemble, nous assisterons à un magnifique coucher de soleil avant de diner pour refaire le monde et nous découvrir chaque jour plus d’atomes crochus.
Cette routine, nous allons vite l’adopter et les prochaines 48 heures seront similaires. David, adorable, aura pensé à louer des bodys pour les enfants et s’improvisera prof de surf pour nous deux, avec une belle réussite puisque nous finirons tous les deux debouts (une fois, mais ca compte quand même) !
Bizarre se diront certains de dire cela mais nous avons passé d’excellentes vacances entre potes ! Et, les au revoir ont été durs et touchants, ne sachant pas où et quand nous nous retrouverons, Julie et David ayant des projets de grand Nord et d’Australie et nous, encore pas mal de mois autour du monde avant de rentrer à Lille ! Mais, comme le dit George Gordon Byron « Le coeur ne connait ni temps ni distance » !
Et, si un jour vraiment on n’y arrive pas, on pourra toujours revenir à Byron Bay, dans ce petit havre de paix, ou les hippies vous invitent à communier sur la plage, ou les yogis s’entraînent dans la rosée du matin, ou l’on se sent bien, pour rire, partager, surfer et petit déjeuner !
Demain, après un passage par Stradbroke Island, on décolle pour Melbourne, se la jouer hipster underground dans le quartier de Fitzroy, s’émerveiller des couleurs et motifs des cabines de plage de Brighton , et profiter des parcs botaniques de la ville avant de retrouver les parents de Lolo.
Alors, à demain.
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